Des fois j'pense que j'suis dans un rêve... Dans c'temps là j'me câlisse de toute pis j'vire sul'top! houwaaaa! qu'y dit en me payant sa barre de chocolât. Moé j'le r'garde pis j'y dis: bin tu penses tu que té dans un rêve là? Y me répond bin oui! Fake y passe par dessus le comptoir y me pogne lé boules pis y s'mets à me frencher... Bin moé tsé je le frenchais pas c't'ais juste lui tu seule sur ma yeule! Pis là y s'est mis à me p'lotter partout! Ah vinyenne! J'tais pogné là!C'tais pas déplésant mais j'tais tellement narveuse que j'me su mis a rire comme une pardue! Le gars y'a arrêté net sec. Ça l'a comme figé. Pis là y me demande poukoi j'ris d'même? J't'ais même pas capab d'y répondre. Fake yé parti en claquant la porte pis le son d'la clochette m'a réveillée! Criss, j'm'étais endormi su mon siège en comptant les gratteux! - Raymonde, caissière chez provisouère célibataire et ménopausée.

Tsée chu pas une tuff… j’ai l’air mais jé po ‘a chanson comme mon monoc disait. J’trouve ça comme triste quand on m’dit que chu tuff. J’aime po çâ, paske cé pas vrai! J’veux pas de c’t’étiquette là. Chu une bonne fille tsé! Alors pourquoi Corine vous êtes internée ici? Bin paske … Parce que quoi, Corine? Dites le moi cela va vous libérer! Bin paske… Paske chu pas une bonne fille. Mais pourquoi vous n’êtes pas une bonne fille? C’est important pour moi que vous me l’expliquiez pour que je comprenne pourquoi vous avez fait ça. Ok câlisse! Chu pas une bonne fille parce que j’ai fait un deep troat à un sale avec mon baseball bat! Pis là yé à l’hôpital… Hé! hé! Mais chu pas une tuff! J’t’ais juste en sacrament parce que j'y'avait donné mon cash d'la journée pour de la roche pis y m’a crossé!!!! Té contente là! Là, criss je parle pu si tu me donnes pas tu’suite ma cigarette de 3 heure et quart!

«Oh my god! J’dit tout l’temps c’t’espression là au lieu de rester la yeule ouverte sans rien dire. J’haïs les silences !!! Ça m’donne la gorge serrée! Fake j’dis Oh my god! Bin, avant j’trouvais que ça faisait fif de dire çâ… mais là tout l’monde le dit! Fake j’risque pu d’passer pour un gay tsé!» - Guiton, 45 ans, mélomane et high sul’crack.

tsé j'ai l'coeur râpé au vif! Au vif! comme quand qu'tu scrapes les genoux en jouant à lutte avec ton cousin sur le tapis de Mémère... Ça fait mal sur le coup. Ça choque comme quand tu t'coupes 'vek une feuille. Pis après ça brûle, ça devient sec pis ça tire pis ça continu de brûler toujours. Quand cé l'coeur qu'yé comme ça bin ça t'empêche de respirer. Cé comme si toute s'arrêtait pis que tu ressentais une immense coupure de papier de bord en bord du corps. Fake comment tu veux que j'aille le goût de me brosser les dents asteur?!

WD40 y'en aura pas de ptite culotte.mpg

J’veux vivre dans les plumes pis les brillants qu’a me dit… Avoir des pasties sué seins pis des paillettes mauves su mes paupières parc’que ça fait r’sortir mes yeux ! J’veux pouvoir m’envoler pis tourner en rond sur une scène comme une corneille qui rit d’tout l’monde! J’me vois là! Pou’quoi tu l’fait pas? Cé cool… Qu’j’y dis. Bin cé qu’y a un magicien qui m’a emprisonnée pendant longtemps dans son’esti d’chapeau! Pis là j’trouve la vie bin éblouissante pis chu toute ébourrifée! Laisse moé dont me r’placer la lapine avant! Oukay! Bin r’place toé la lapine pis fait le! Ha! Tu comprends jamais rien, va donc chier! qu’a me dit en beau câlisse pis en prenant ses capotes ... J’la r’garde passer la porte en me faisant des fingers…

J’t’ais pogné dans une estie d’brume épaisse tellement qu’on dirait que c’était du dream whip. J’avançais là dedans en pleine nuit pis la chienne m’a pognée. J’voyais pas le devant, ni le derrière pis encore moins sué bord. J’sais pas j’t’ais où pis j’commençais à me demander qui j’étais tellement qu’ la boussole me faisait des free games. Faut pas capoter ça durera pas que j’me disais pour m’enlever l’envie de chier. Tsé quand j’ai peur l’envie de chier me pogne… Fake j’me mets à chercher désespérément un brin de lumière au loin de toué sens…. Pis j’avance les bras drette devant aux aguets de kekchose qui sortirait de c’néant pour calmer ma peur aux trippes ou bedon pour me faire crever de peur. Pis là, j’ai comme sentie kekchose comme un frôlement dans mes cheveux fake mes jambes ont lâchées, me suis crissé en boule pis me su pissé dessus… kessé que tu voulais que je fasse? Avec le temps me su t’endormi pis quand j’me suis réveillé j’tais pas loin du Saule pleureur dans l’parc en arrière! Man! m’a pu jamais prendre de mascaline… -entendu quelque part... un jour comme ça.

La vie me fait mal à regarder parfois. Parce que tellement froide, austère, indifférente. Trop souvent pour mon âme égratignée. Regardez comment les gens regarde la Misère (Faut pas oublier que dans le regard des autres y’a le jugement moral du bon ou du mauvais.). Parfois, c’est de haut avec un sourire en coin que la masse de ti-travailleurs soumis regarde la Misère… Des fois aussi, ces gens changent de place dans le métro pour aller La regarder plus loin sans la sentir… Et la Misère, elle; elle a l’air de s’en câlisser… parce qu’elle essaie de remettre dans son manteau une multitude de papiers journaux crades qui viennent de tomber sur le plancher mouillé. Vieille pis toute crochue la Misère parle tu’seule pis regarde intensément le plancher comme pour avoir l’impression d’être invisible face aux regards, pour avoir l’impression de ne pas exister. Tout ça pour dire, la Misère elle s’en fout de vos jugements, pis de vos faces d’étonnés, vos hochements de têtes, vos rires cachés, pis de vos regards hargneux et dégoutée parce qu’elle est trop occupée à sa tâche. Mais vous, vous avez la chienne dans vos arrières pensées que ça vous arrive!